Des associations de défense des consommateurs ont salué jeudi le succès de ce mouvement de mécontentement face à une hausse annoncée des prix, liée à la hausse du cours du blé.
Cette hausse, même de quelques centimes, entraînerait dans les prochains mois une appréciation du plat qui fait l'ordinaire de nombre de familles de la péninsule.
"Des pâtes, du pain et du lait, ce sont les choses les plus importantes. Nous ne manifestons pas pour du parfum ou des bijoux, mais des pâtes et du pain", dit Marisa, lors d'une manifestation à Rome. "C'est la faute du gouvernement, ils ont tout mangé."
Mais dans les restaurants romains, les ouvriers ignoraient le boycott jeudi à l'heure tant attendue de leur déjeuner.
"La grève des pâtes est symbolique, les Italiens sont appelés à faire un sacrifice, à sacrifier quelque chose qu'on ne peut pas éviter, même quand on voyage à l'étranger", explique Carlo Pileri du groupe de consommateurs ADOC.
Les associations de défense des consommateurs ont rapporté qu'un sondage auprès de clients de supermarché dans six villes du pays avait montré que près de la moitié d'entre eux n'avaient pas acheté de pâtes à la mi-journée, un résultat jugé excellent.
La hausse du prix du pain, des pâtes et des produits laitiers entraînerait une progression des dépenses alimentaires estimée à 7% sur l'année, prédisaient les manifestants rassemblés dans la capitale, craignant que ces hausses de prix ne soient suivies d'autres.