Jeudi 1er mars 2007, le Congrès des députés espagnols, quelques jours après le vote du Sénat, a définitivement approuvé la « loi réglementant la rectification de la mention relative au sexe des personnes », couramment désignée comme « loi d’identité de genre ».
Beatriz Gimeno, présidente de la FELGT, fédération d’associations lesbiennes gaies bi et trans (LGBT) espagnole, a déclaré : « la promesse faites aux personnes transgenres que leurs droits et leur dignité de citoyens seraient reconnus a enfin été accomplie ». Moins de trois ans après, les mots prononcés par José Luís Rodriguez Zapatero lors de son discours d’investiture sont devenus réalité : « les homosexuels et trangenres jouissent de la même considération publique que les hétérosexuels, et ils ont le droit de vivre librement la vie qui est la leur ».
La nouvelle loi permettra aux personnes transgenres de changer de nom et de sexe à l’état civil après constat par un médecin de la dysphorie de genre. Aucune procédure judiciaire ne sera plus nécessaire pour obtenir le changement d’identité, et le passage par une opération chirurgicale ne pourra être exigé, même si les personnes ayant décidé de passer par cette phase se passeront du diagnostic médical.
Homosexualités Et Socialisme (HES) salue cette loi historique , la plus progressiste d’Europe, qui fait de l’Espagne un exemple mondial en matière de droits civils ainsi qu’en matière de pédagogie politique. Le vote du Congrès, sous l’impulsion du Parti socialiste ouvrier espagnol au pouvoir (PSOE, membre du PSE européen), a été l’occasion pour tous les groupes politiques de gauche, mais aussi régionalistes et nationalistes basque et catalans, d’affirmer leur soutien à cette législation. Seul le Parti populaire (PP, membre du PPE européen et proche de l’UMP de Nicolas Sarkozy) s’est opposé à la reconnaissance des droits humains et civiques légitimes des personnes transgenres.