Nicolas Sarkozy a officiellement convoqué le Parlement en Congrès (Assemblée et Sénat) à Versailles lundi 21 juillet à 15H30 pour se prononcer sur le projet de réforme de la Constitution. Au total, 576 députés et 330 sénateurs (un élu manquant dans chaque assemblée), soit 906 parlementaires, sont convoqués pour un Congrès à l'issue encore très incertaine.
Une majorité des 3/5èmes des suffrages exprimés est nécessaire pour l'adoption définitive du projet voulu par le président de la République. Dans l'absolu, le seuil requis est donc de 544 voix, même s'il est théorique car seuls les votes pour et contre sont comptabilisés. Chaque parlementaire a le droit à une délégation de vote. D'après un décompte de l'AFP, le Congrès pourrait, situation totalement inédite, se jouer à moins de cinq voix -d'un côté comme de l'autre- au vu de l'actuel rapport de forces entre les partisans de la réforme des institutions et ceux qui veulent voter contre ou s'abstenir.
L'immense majorité des 476 parlementaires de l'UMP devraient voter oui, à l'exception d'une petite dizaine d'élus gaullistes et villepinistes pourtant dûment approchés par l'Elysée ces derniers jours. Mais certains UMP pourraient choisir de s'abstenir ou même de ne pas venir, en opposition a une réforme imposé par l'exécutif. Heureusement, tous les socialistes -à l'exception de Jack Lang- devraient voter non.
La droite sénatoriale a émis une fin de non-recevoir à toutes formes d'avancées et a accepté le texte de l'Assemblée nationale sans en changer une virgule, en rejetant tous les amendements de l'opposition, même ceux qui correspondaient aux déclarations de Nicolas Sarkozy. La réforme du mode d'élection des sénateurs, indispensable depuis la cinquième république, qui favorise la droite (il n'y a JAMAIS eu aucune majorité sénatoriale de gauche, même comme en ce moment ou la gauche la emporté largement sur tout le territoire, ville et département) a été catégoriquement refusé.
Dans ces conditions il n'est pas possible pour le PS de laisser passer ce texte. Toutes les élus de gauche qui n'iront pas a Versaille (ou ne délègueront pas leurs votes) et qui be voteront pas contre ce texte seront responsable de la dérive présidentielle du pays. Et si le vote de Jack Lang se confirme, je crois qu'il faut l'exclure du PS pour "faute grave".