Des sondages réguliers laissent apparaître que les Français ont le moral en berne et il semble bien que la conjoncture en France justifie le pessimisme ambiant. En effet, entre un nombre de chômeurs en augmentation, une industrie en petite forme et des baisses d’activité dans la construction, il y a largement de quoi s’inquiéter pour l’avenir.
La construction de logements toujours à la baisse
Un vieil adage dit « quand le bâtiment va, tout va », mais il semble que l’inverse se vérifie également, alors que la conjoncture actuelle de la construction de logements est particulièrement morose, si l’on considère l’ensemble des secteurs : individuel, résidentiel et collectif.
Ainsi, l’on constate une baisse des permis de construire de 8 % pour le logement collectif, 3,8 % pour le logement individuel et 9,3 % pour le logement en résidence.À cela s’ajoutent les baisses des mises en chantier, qui représentent 5,6 % pour le collectif, 14,5 % pour l’individuel et jusqu’à 27,7 % pour les résidences.Les causes de cette situation sont principalement liées à la crise et aux modifications apportées aux dispositifs fiscaux favorisant ce secteur, et cette situation implique qu’il y aura moins de logements mis sur le marché que prévu, donc peu de solutions aux pénuries de logements, au « mal logement », et au chômage.
La production industrielle : progrès insuffisants
Si l’on constate une très légère amélioration dans la production industrielle, tous les secteurs ne sont pas concernés.
Ce mieux s’explique par l’activité de raffinage qui a bondi de 17 % et la fabrication de matériaux de transport qui a augmenté de 3,6 %, le mois dernier, mais ce dernier chiffre reste à la baisse sur les trois derniers mois, soit -1,3 %.Pour les industries agricoles et alimentaires, la baisse sur 3 mois est de 0,3 %, pour la fabrication d’équipements électriques et électroniques -1,3 % et, d’une façon générale, tous les secteurs sont en baisse sur les 3 derniers mois.Il paraît difficile d’inverser rapidement la tendance, mais il est à espérer que ces améliorations sont les signes avant-coureurs d’une sortie de crise ou, tout au moins, d’une amélioration de la tendance générale.