Contrairement à ce que prétend Nicolas Sarkozy concernant les conséquences de la décision du Conseil constitutionnel sur le projet de loi Dati créant la rétention de sûreté, la législation actuelle contient déjà plusieurs dispositions permettant de lutter contre la récidive de criminels considérés dangereux.
De toute façon Vincent Lamanda a fait savoir qu'il refusera toute remise en cause de la décision du Conseil constitutionnel sur le texte "rétention de sûreté".
Au delà du fait que la loi n'est pas bonne et que Nicolas Sarkozy ne peut pas outre passer les décisions du conseil constitutionnelle, la législation actuelle est déjà assez bien remplis pour lutter contre la récidive de criminels considérés dangereux.
Par exemple, la loi Guigou de 1998 sur le suivi socio-judiciaire qui prévoit d'astreindre une personne ayant purgé sa peine à des soins et des contrôles très stricts. Si plus de moyens était mis dans la formation et la quantité des personnels éducatif...
Il existe aussi la loi Clément de 2005 sur la surveillance judiciaire qui permet d'astreindre une personne bénéficiant d'un aménagement de peine à des contrôles et à des soins ainsi qu'au port d'un bracelet électronique.
De même, dans des cas très stricts, l'hospitalisation d'office peut être décidée par les autorités administratives (maire ou préfet) sur la base d'un avis médical qui permet d'interner, en hôpital psychiatrique, une personne jugée dangereuse pour elle-même ou pour les autres.
Si le gouvernement (et Nicolas Sarkozy aussi, bien sur) n'avaient pas cette vilaine manies de vouloir faire une nouvelle loi a chaque fois qu'un fait divers dramatique viens entacher notre journal de 20h, ils auraient sans doute plus le temps d'essayer de dégager tous les moyens nécessaires pour que l'ensemble de ces mesures soient mises en oeuvre. Au lieu de cela, le sport national est de botter en touche par une nouvelle loi.