Mardi 13 novembre, à l’université de Nanterre, les forces de l’ordre ont délogé à coup de matraques et de gaz lacrymogène les étudiants qui occupaient les locaux, sans provocation, pour protester contre la politique du gouvernement. Cette réaction, qui n’est pas un cas isolé en France, révèle l’incapacité du gouvernement à dialoguer avec la jeunesse et sa volonté d’imposer ses réformes par la force, voire en favorisant le dérapage du mouvement.
Le Mouvement des Jeunes Socialistes dénonce l’utilisation de la force comme seule réponse aux attentes légitimes des étudiants. Force est de constater que notre génération est mise au ban de la société. Crise du logement, chômage, baisse du pouvoir d’achat... Au lieu de répondre à ces maux qui pèsent sur des millions de jeunes, le gouvernement met à mal le service public et la cohésion sociale en refusant de faire de l’éducation une priorité et en légalisant le désengagement de l’Etat, ce qui ne fait qu’accroître les inégalités.
Au delà du débat sur la LRU à laquelle s’est opposé le MJS, c’est bien la question des conditions de vie et d’étude des étudiants qui est posée par celles et ceux qui se mobilisent aujourd’hui. Laissant ainsi les jeunes à leur précarité, le Gouvernement assombrit les perspectives d’avenir de toute une génération. Pire, c’est toute la société qui est attaquée par l’opposition des citoyens les uns aux autres et l’ampleur de la régression organisée par la droite. C’est pourquoi les jeunes socialistes en appellent à la mobilisation de tous les citoyens pour un autre choix de société, une société juste et solidaire.
Le Mouvement des Jeunes Socialistes demande au gouvernement d’écouter les préoccupations des Jeunes qui ne réclament qu’un droit à l’avenir.