Pourtant quand on s'adresse à des enfants de CM2, on parle à une génération qui n'a pas connu l'époque en question. On doit lui inculquer des apprentissages et non lui faire porter le poids des morts et de leur mémoire!
Sans compter le risque de la charge émotionnelle qu'une telle démarche risque d'imposer à des enfants de 9 ans ou 10 ans. Comment demander de s'identifier au destin tragique d'un déporté?
Les témoignages de survivants, les œuvres phares, comme celles de Primo Levi ou Elie Wiesel, sont déjà largement utilisés par les prof et les visites au Mémorial de la Shoah, à Paris, dans les camps de transit, en France, ou les voyages au camp d'Auschwitz se sont multipliés ces dix dernières années. Moi même j'ai participé en 3ème (pas en CM2!) a un voyage organisé par mon collège pour visiter un camp de concentration près de Berlin. Ce n'était pas facile a supporter mais la démarche était volontaire.
Je ne crois pas qu'on luttera contre l'antisémitisme ou toute les formes de racisme en forçant les enfant de 11 ans à s'identifier a un destin tragique. Il faut avant tout remettre des moyens pour assurer des cours d'histoire de qualité. Pas seulement sur la Shoah mais aussi sur l'histoire du judaïsme et des juif, des religions en général, de l'esclavage, de la culture Africaine ou orientale, etc. En bref tout ce qui fait notre histoire mondiale. Et pas seulement savoir que 1515 c'est la bataille de Marignan.
Encore une fois on assiste a un effet de communication sans aucune concertation, en oubliant le travail des professeur sur le terrain, qui sont d'ailleurs très soucieux de cette question!