La France a besoin de choix clairs. Les Français en ont été privés en avril 2002.Il a un objectif : permettre à une variante de la droite de gagner sur un malentendu comme en 1995.Il n’a qu’un mandat commun à toute la droite : obscurcir les enjeux de la campagne, en empêchant un réel changement social et politique.
I) François Bayrou dans les faits
- On ne le rappellera jamais assez mais il a été ministre d’Édouard Balladur puis de Jacques Chirac, de 1993 à 1997. Sur l’ensemble de la dernière législature, l’UDF a voté tous les textes majeurs, et presque toutes les lois importantes.
- Son engagement était très explicite dès juin 2002 lorsqu’il indiquait « voter UMP ou UDF mais en tout cas pas voter socialiste » et lorsqu’il rajoutait « Il faudra entre l’UMP et l’UDF des relations suivies et une organisation de notre travail en commun sur la base d’un partenariat. Préparons-le d’ores et déjà ».
- François Bayrou dirige un parti où tous les élus travaillent avec l’UMP, dans les régions, les départements et les municipalités et attendent pour refaire des accords électoraux avec le parti de Nicolas Sarkozy.
- François Bayrou a souvent pris ses distances avec les principes de laïcité, que ce soit en 1994 (loi Falloux), comme ministre de l’Éducation nationale, ou bien pllus récemment, en se prononçant contre la loi sur le port des signes religieux ostensibles à l’école.
II) François Bayrou dans les idées
A lire son projet, François Bayrou ne se distingue pas de Nicolas Sarkozy. Il est l’autre candidat de la droite.
- Sur les salaires, il propose comme Nicolas Sarkozy d’exonérer les entreprises de charges sociales sur les heures supplémentaires, ce qui aura pour effet de dissuader de nouvelles embauches.
- Sur l’emploi, il veut supprimer les charges de toute entreprise qui créera deux emplois. Il ne distingue pas les grosses (qui n’ont pas besoin de cette aide) des petites.
- Sur le travail, il adopte comme l’UMP, l’idée d’un contrat de travail unique, sur le modèle du CPE.
- Sur la fiscalité, il est à l’unisson de la droite puisqu’il s’apprête à réformer l’ISF et les droits de succession. En revanche, il suggère de remplacer les cotisations sociales patronales perdues par une TVA sociale (sociale que du nom d'ailleurs) que tous les consommateurs paieraient...
III) François Bayrou a une posture : celle de la confusion
Il a un objectif : permettre à une variante de la droite de gagner sur un malentendu comme en 1995 avec la fracture sociale.
Il n’a qu’un mandat commun à toute la droite : obscurcir les enjeux de la campagne, en empêchant un réel changement social et politique.Voter François Bayrou, c’est prendre le risque d’empêcher la gauche d’être au second tour.