Lundi 2 avril, neuf élèves âgés de 3 à 6 ans de l'école de Maincy en Seine-et-Marne, ont été nourris au pain et à l'eau, parce que leurs parents avaient oublié de payer d'avance la cantine de leurs enfants.
Mardi, cinq élèves, dont les parents n'avaient pas encore payé, ont mangé des sandwichs achetés par une association de parents."Le motif invoqué par la mairie était un retard de paiement, les repas devant être payés pour un mois au début du mois, mais peut-on vraiment parler de retard le 2 avril ?", a protesté Magalie Diez, une des parents d'élève. "On a regroupé les enfants concernés et on leur a dit qu'il fallait gronder leurs parents. C'est un procédé ignoble. On doit s'en prendre aux parents, pas aux enfants", ajoute-t-elle.
La maire du village, Pascale Coffinet, a rétorqué que le paiement d'avance des repas vaut réservation. Elle a également invoqué l'impossibilité de fournir un repas aux enfants. "Légalement nous n'avions pas le droit d'aller acheter quelque chose aux enfants, en cas d'allergie. Notre tort a été de prendre ces enfants à midi. Les instituteurs auraient dû les garder et appeler les parents négligents".
Dans un communiqué publié mercredi, Ségolène Royal s'est indignée d'une telle situation. "Il est impensable qu'aujourd'hui de très jeunes enfants soient pris en otages et soient traités de cette façon traumatisante pour eux." "Les enfants, souligne-t-elle, ne doivent jamais être les victimes d'une situation dont ils ne sont pas responsables."