En février 2006, la victime présumée porte plainte, qui sera égarée un mois plus tard. Cependant l'assureur a gardé une trace du document et fera connaître l'identité du conducteur du scooter à M. Bellouti. Il s'agit du fils cadet de Nicolas Sarkozy : Jean. Le frère de M. Bellouti, militant UMP, se rendra même au QG de campagne de Nicolas Sarkozy où il sera reçu par une secrétaire. Mais sans résultat.
M'Hamed Bellouti décide alors de porter l'affaire au pénal persuadé que Jean Sarkozy est "protégé" par la police et soucieux de faire valoir ses droits en démocratie. Il est d'autant plus choqué que la police en janvier 2007 retrouve en l'espace de 10 jours et grâce à des analyses ADN, le scooter volé de Jean Sarkozy.
"Quand on lui vole son scooter il y a du zèle, quand il percute ma voiture, il n'y a plus de zèle", s'offusque M. Bellouti. "Je n'ai jamais pu obtenir l'Etat civil complet de Jean Sarkozy", a également fait valoir son avocat, Me Christophe Launay, mardi. "Je crois que son père s'appelle Nicolas", a ironisé Me Thierry Herzog, l'avocat de Jean Sarkozy avant de produire une photocopie de son passeport.
M'Hamed Bellouti demande le remboursement des 260 euros de dégâts et 4.000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral.
Jean, sera jugé le 4 décembre pour "délit de fuite" par le tribunal correctionnel de Paris, à condition que le plaignant, M'Hamed Bellouti, verse d'ici le 12 novembre une consignation de 850 euros à l'appui de sa plainte. Jean Sarkozy n'était pas présent à l'audience mardi matin.