La sensation récurrent est celle de la peur, de la terreur, de l’effroi, de la panique, ou quel que soit le nom qu’on lui donne. Des symptômes physiques très intenses sont produits, tels que l’hyperventilation pulmonaire, la tachycardie, les difficultés respiratoires, les tremblements, les vertiges, les nausées, les maux de tête, etc. Souvent, la personne ne veut pas quitter son domicile ou son travail, préfère rester en compagnie et ne veut pas prendre les transports publics.
Bien que les crises de panique ou l’agoraphobie soient brèves, elles sont si intenses que ceux qui les subissent croient que du début à la fin de l’épisode, des heures se sont écoulées au lieu de minutes. Il est fréquent que la personne croie qu’elle est sur le point de mourir ou qu’elle veut absolument s’enfuir de n’importe où ; le fait qu’elle ne puisse pas le faire physiquement signifie que la peur augmente et affecte la capacité de raisonnement.
Qu’est-ce qu’une crise de panique ?
Une trouble de panique est une vague de peur intense caractérisée par son caractère inattendu et son intensité débilitante et immobilisante. Votre cœur bat, vous ne pouvez pas respirer et vous pouvez avoir l’impression de mourir ou de devenir fou. L’agoraphobie survient souvent de manière inattendue, sans aucun avertissement, et parfois sans aucun élément déclencheur clair. Elles peuvent même se produire lorsque vous êtes détendu ou endormi.
Une attaque de panique peut se produire une seule fois, bien que de nombreuses personnes en subissent plusieurs fois. Les crises d’anxieux récurrentes sont souvent déclenchées par une situation spécifique, comme traverser un pont ou parler en public — surtout si cette situation a déjà provoqué une attaque de panique auparavant. En général, la condition qui provoque la panique est celle dans laquelle vous vous sentez en danger et incapable de vous échapper, ce qui déclenche la réaction de lutte ou de fuite du corps.
Vous pouvez avoir une ou plusieurs crises de panique, tout en étant par ailleurs parfaitement heureux et en bonne santé. Ou bien vos attaques peuvent s’inscrire dans le cadre d’un autre trouble, comme un trouble panique, une phobie sociale ou une dépression. Quelle qu’en soit la cause, les crises d’anxieux peuvent être traitées. Il existe des stratégies que vous puissiez utiliser pour réduire ou éliminer les symptômes de l’agoraphobie, retrouver votre confiance et reprendre le contrôle de votre vie.
Signes et symptômes d’une crise de panique
Les signes et les symptômes d’une trouble de panique se développent brusquement et atteignent généralement leur point culminant en 10 minutes. Ils durent rarement plus d’une heure, la plupart se terminant dans les 20 à 30 minutes. Les attaques se produisent sans avertissement, elles peuvent être déclenchées à tout moment et en tout lieu. Vous pouvez en avoir une pendant que vous faites vos courses dans un magasin, que vous marchez dans la rue, que vous conduisez votre voiture ou même que vous êtes assis sur le canapé chez vous. Elles commencent par une anxiété croissante, à laquelle s’ajoutent une anxiété et une excitation physiologiques, sans cause apparente, ou du moins une cause difficile à détecter à première vue. Leur effet est clair : faire irruption de manière soudaine et inattendue dans la vie normale d’une personne, dans son quotidien. Ces symptômes peuvent continuer à se manifester même lorsque la personne s’est calmée.
Les symptômes d’une crise de panique sont les suivants :
- Essoufflement ou hyperventilation
- Palpitations cardiaques ou accélération du rythme cardiaque
- Douleurs ou malaises à la poitrine
- Tremblements ou secousses
- Sensation d’étouffement
- Sentiment d’irréalité ou de détachement par rapport à votre environnement
- Transpiration
- Nausées ou maux d’estomac
- Étourdissements, vertiges ou évanouissements
- Engourdissement ou picotements
- Bouffées de chaleur ou de froid
- Peur de mourir ou de devenir fou
Diagnostic
Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, une crise de panique est caractérisée par une « poussée de peur intense ou de malaise intense qui atteint un pic en quelques minutes » et comprend au moins quatre des symptômes ci-dessus. La présence de moins de quatre symptômes peut être considérée comme une crise de panique à symptômes limités.
Il est important de noter que de nombreuses personnes peuvent subir une crise d’anxieux une ou même plusieurs fois au cours de leur vie, mais ne reçoivent pas de diagnostic de maladie mentale. Pour qu’un diagnostic de trouble de panique soit posé, par exemple, une personne doit avoir des attaques de panique récurrentes et inattendues qui ne sont pas causées par les effets de la drogue, de l’alcool ou d’une autre condition médicale ou psychologique. Il est possible d’avoir quelques troubles isolées sans récidive. Mais, comme les symptômes de panique peuvent imiter de nombreux autres troubles médicaux et psychologiques, il est important de revoir vos symptômes avec votre médecin.
Quelles sont les causes de ces crises de panique ?
L’âge moyen auquel ce problème commence est de 22 ans ; la cause peut être attribuée à une séparation familiale pendant la jeunesse (l’éloignement d’un proche) ou à l’autonomie personnelle (devoir prendre soin de soi très tôt). Les sensations sont celles de perdre la raison au point de mourir et de vouloir s’enfuir quelque part, dans n’importe quel endroit, à tout moment ; on a une perception irréelle de ce qui se passe. Aucune liste n’a été dressée avec toutes les causes des crises de panique, car elles dépendent des caractéristiques de chaque personne. Toutefois, il est possible d’identifier certaines des conditions qui déclenchent une crise :
Causes biologiques : anxiété générale, stress ou troubles obsessionnels, hyperthyroïdie, carence en vitamine B, hypoglycémie, stress post-traumatique, troubles auditifs, entre autres facteurs.
Les phobies : elles provoquent une peur à court terme et peuvent s’aggraver si elles ne sont pas traitées. Il peut s’agir, par exemple, de la phobie des araignées, des espaces clos, des avions, des personnes...
Médicaments : certains antidépresseurs peuvent provoquer des attaques de panique, ainsi que des stimulants (la caféine est le plus courante).
Causes persistantes : penser constamment négativement, avoir une mauvaise image de soi, croire des choses négatives sur les autres, retenir ses sentiments, avoir des doutes constants, ne pas interagir (éviter la confrontation et la communication passive).
Syndrome d’abstinence : des crises de panique peuvent apparaître lorsque vous arrêtez de prendre un certain type de substance, qu’elle soit légale ou illégale (alcool, drogues, tabac, etc.).
Traitement des crises de panique et du trouble panique
La forme de traitement professionnel la plus efficace pour lutter contre les attaques de panique, le trouble panique et l’agoraphobie est la thérapie. Même un traitement de courte durée peut aider.
La thérapie cognitivo-comportementale se concentre sur les schémas de pensée et les comportements qui entretiennent ou déclenchent vos attaques de panique et vous aide à voir vos peurs sous un angle plus réaliste. Par exemple, si vous avez une crise de panique au volant, quelle est la pire chose qui pourrait vraiment vous arriver ? Même si vous devez vous ranger sur le côté de la route, vous ne risquez pas d’avoir un accident de voiture ou une crise cardiaque. Une fois que vous avez appris que rien de vraiment désastreux ne va se produire, l’expérience de la panique devient moins terrifiante.
La thérapie d’exposition au trouble d’angoisse vous permet d’éprouver les sensations physiques de la panique dans un environnement sûr et contrôlé, vous donnant ainsi la possibilité d’apprendre des moyens plus sains pour faire face aux problèmes. On peut vous demander d’hyperventiler, de secouer la tête d’un côté à l’autre ou de retenir votre souffle. Ces différents exercices provoquent des sensations similaires aux symptômes de la panique. À chaque exposition, vous avez moins peur de ces sensations corporelles internes et vous avez le sentiment de mieux maîtriser votre panique.
Le traitement comprend l’exposition aux conditions que vous craignez et évitez est également incluse dans le traitement. Comme dans la thérapie d’exposition pour des phobies spécifiques, vous faites face à la situation redoutée jusqu’à ce que la panique commence à disparaître. Grâce à cette expérience, vous apprenez que l’endroit n’est pas dangereuse et que vous avez le contrôle de vos émotions.
Comment faire face aux crises de panique ?
Si une personne souffre d’une angoisse répétées et intenses, qui sont déclenchées par divers facteurs, il convient de consulter un spécialiste. Certaines personnes font des efforts désespérés pour se sortir de ces situations, mais elles n’y parviennent pas ; d’autres attendent simplement que ce problème disparaisse de lui-même.
Une fois que vous avez compris qu’une personne souffre de troubles d’angoisse, l’étape suivante consiste à résoudre le problème. Il existe des mesures que vous pouvez prendre si vous êtes anxieux. Voici quelques stratégies utiles que vous pouvez essayer. Ces règles d’or pour les attaques de panique sont vraiment très efficaces :
- Respiration profonde : elle peut aider à prévenir la respiration rapide ou l'hyperventilation qui se produit souvent lors d'une attaque.
- Conscience : Il s'agit de s'ancrer et d'être plus conscient de ce qui se passe avec son corps sur le moment
- Détente musculaire progressive : Il s'agit de tendre puis de relâcher les muscles dans tout le corps. En s'exerçant régulièrement, vous pouvez apprendre à induire une réaction de relaxation en cas d'anxiété ou de stress.
- N’oubliez pas que votre sentiment n’est qu’une exagération de ce qui se passe vraiment...
- Ce n’est qu’un moment désagréable, mais il n’est ni nuisible ni dangereux et rien de mauvais ne peut arriver.
- N’ajoutez pas d’autres pensées négatives ou alarmistes en pleine attaque, il est préférable d’imaginer quelque chose de merveilleux, comme un oiseau, une fleur ou un coucher de soleil.
- Faites attention à ce qui se passe dans votre corps et non dans votre esprit.
- Attendez et laissez passer le stress ; ne vous battez pas, acceptez-la, et vous verrez que, comme elle est venue, elle s’en ira
- N’oubliez pas que lorsque vous cessez de penser à des choses mauvaises ou alarmantes, le stress disparaît.
Médicaments contre les troubles de panique
Les médicaments peuvent être utilisés pour contrôler ou réduire temporairement certains des symptômes du trouble panique. Cependant, ils ne traitent ni ne résolvent le problème. Les médicaments peuvent être utiles dans les cas graves, mais ils ne doivent pas être le seul traitement poursuivi. Ils sont plus efficaces lorsqu’ils sont combinés à d’autres traitements, tels que les changements de mode de vie, qui s’attaque aux causes sous-jacentes du trouble panique.
Les médicaments utilisés peuvent comprendre :
Des antidépresseurs : il faut plusieurs semaines avant qu’ils ne commencent à agir, il faut donc les prendre en continu, et pas seulement pendant que vous êtes anxieux.
Les benzodiazépines : il s’agit d’un remède contre l’anxiété qui agit très rapidement (généralement dans un délai de 30 minutes à une heure). Leur prise pendant une crise de panique permet de soulager rapidement les symptômes. Cependant, les benzodiazépines créent une forte dépendance et présentent de graves symptômes de sevrage ; il convient donc de les utiliser avec prudence.
Comment aider quelqu’un qui a une crise de panique ?
Voir un ami ou un proche souffrir d’une crise d’angoisse peut être effrayant. Leur respiration peut devenir anormalement rapide et peu profonde, ils peuvent être étourdis ou avoir des vertiges, trembler, transpirer, avoir des nausées ou penser qu’ils sont en train de faire une crise cardiaque. Peu importe si vous pensez que leur réaction de panique face à une situation est irrationnelle, il est important de se rappeler que le danger semble très réel pour votre proche. Le simple fait de lui dire de se calmer ou de minimiser sa peur n’aidera pas. Mais en aidant votre proche à surmonter une crise d’angoisse, vous pouvez l’aider à se sentir moins craintif face à d’éventuelles attaques futures.
Restez vous-même calme. En restant calme, compréhensif et sans porter de jugement, vous aiderez votre proche à surmonter plus rapidement son angoisse.
Concentrez votre proche sur sa respiration. Trouvez un endroit calme pour qu’il puisse s’asseoir, puis guidez-le pour qu’il prenne des respirations lentes et profondes pendant quelques minutes.
Faites quelque chose de physique. Ensemble, levez et baissez les bras ou tapez des pieds. Cela peut vous aider à la prise de conscience de votre proche.
Faites sortir votre ami de sa propre tête en lui demandant de nommer cinq choses autour de lui ou en lui parlant de manière apaisante d’un intérêt commun.
Encouragez votre proche à demander de l’aide. Une fois la crise d’anxiété passée, votre proche peut se sentir gêné d’avoir une crise devant vous. Rassurez-le et encouragez-le à demander de l’aide pour son anxiété.