Le Mouvement des Jeunes Socialistes soutient la mobilisation des salariés du 17 juin 2008 sur la durée légale du travail et les retraites.
Les mesures annoncées par le gouvernement menacent des décennies de conquêtes sociales, hypothèque l’avenir d’un modèle social solidaire, en même temps qu’il méprise le dialogue social.
En autorisant des accords entre partenaires sociaux permettant le dépassement du quota légal d’heures supplémentaires hebdomadaires dans les entreprises, le gouvernement enterre les 35 heures et casse la durée légale du travail, fruit de près d’un siècle de combats et de dialogue. La France revient à une situation antérieure à la loi du 23 avril 1919 qui installait la semaine de 48 heures et la journée de 8 heures.
Le MJS dénonce également la signature du gouvernement de la directive européenne qui autorise les salariés à travailler jusqu’à 65 heures par semaine. Le droit du travail devient un no man’s land juridique où le patron est seul maître du temps de travail des salariés. Cette politique oblige les salariés à travailler plus, n’augmente pas les salaires et n’encourage pas l’emploi des salariés qui en sont privé.
S’agissant des retraites, le gouvernement reste sourd aux revendications du mouvement social et s’entête à ne proposer que l’augmentation du nombre d’annuités cotisées. Il feint d’ignorer le chômage des seniors, les difficultés d’insertion des jeunes, la faiblesse des salaires et des pensions. D’autres solutions existent : suppression d’exonérations de cotisations, augmentation des cotisations, modulation en fonction de la pénibilité du travail.
En ignorant les partenaires sociaux, le gouvernement fait la preuve de son mépris du dialogue social et dévoile la vraie nature de ses intentions : casser toutes les protections sociales quelle qu’en soient les conséquences pour le plus grand nombre.
Le MJS défend une autre voie pour lutter contre le chômage, la précarité et pour le progrès social : celle du travailler moins pour travailler tous et vivre mieux.
Le Mouvement des Jeunes Socialistes demande des explications à Monsieur Copé, témoin et acteur de la scène.
Les jeunes socialistes se battent pour une France métissée et débarrassée des discriminations.