Les intentions d’un “Grenelle de l’environnement” sont-elles bonnes ? Oui.
Les ONG sont-elles satisfaites de cette initiative? Oui.Mais dès que le fond des dossiers a été abordé, le fossé du discours aux actes s’est révélé béant et les désaccords patents.Qu’il s’agisse de l’agriculture, du nucléaire ou de leur défense résolue des OGM, comme du tout routier, le Président de la République et son super Ministre, fraîchement converti à l’écologie, ne souhaitent manifestement pas s’écarter d’un pouce du programme de l’UMP et du candidat Sarkozy.
Son programme en matière écologique lui avait pourtant valu la note déplorable de 8,5/20 lors de l’évaluation réalisée pendant la campagne par ces mêmes ONG regroupées au sein de l’Alliance pour la planète.
À l’inverse, le Parti socialiste et sa candidate Ségolène Royal ont toujours formulé sur ces sujets des propositions claires, qui ont d’ailleurs été saluées par les ONG, sur le fond et non pas sur l’affichage, comme c’est le cas aujourd’hui pour le “Grenelle” :
- réduction de la part du nucléaire par une réorientation réorientant vers les énergies renouvelables des crédits prévus pour le réacteur nucléaire EPR et la fermeture progressive des centrales les plus anciennes et/ou les moins sûres ;
- abandon des nouveaux projets autoroutiers, après un audit pour examiner ceux qui, répondant à une utilité sociale et collective avérée, pourraient éventuellement être préservés ;
- arrêt immédiat des cultures OGM en plein champ ;
- renégociation de la PAC pour plus de transparence et une réorientation des aides pour plus de justice (dégressivité et plafonnement des aides en fonction du revenu) et la prise en compte de critères agri environnementaux.
Comme toujours, Sarkozy est le super leader de la promesse. Mais nous jugerons sur les faits!