Le porte-parole de Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand, à présenté le programme économique de Sarkozy. Vous allez voire : c'est affligeant!
Il souhaite abaisser à 50 % le bouclier fiscal en intégrant la CSG et la CRDS. En gros, c'est synonyme de la disparition de l'ISF et la fin de la progressivité de l'impôt sur le revenu (plus on est riche, plus on paye d'impôt). Donc encore moins d'impôt pour les riches, les seuls qui seront touché par cette mesure.
Pour les droits de succession, Sarkozy vise à ce que 95 % de ceux qui déclarent des droits de succession en soient exonérés. Cette mesure permettrait d'accumuler des richesses énormes et de les transmettre sans frais à ces descendant. Ca faciliterait la création de rentier à vie. Les droits de succession sont une méthode pour limiter les inégalités à la naissance.Sarkozy reculerait par contre sur le CNE : plus question de le généralisé. Il avait pourtant annoncé mercredi dernier devant les patrons de PME qu'il s'en inspirerait pour une réforme du droit du travail. "Le CNE est un progrès, il ne faut pas y toucher", a alors déclaré Nicolas Sarkozy, en souhaitant la mise en place d'"un contrat unique, inspiré du CNE". Xavier Bertrand à annoncé : "Le CNE, avec 800 000 contrats signés et 240 000 créations d'emplois, a montré que l'assouplissement de notre droit du travail permettait de libérer les embauches. Mais il a aussi des défauts, comme l'absence de la motivation de rupture du contrat et une période d'essai beaucoup trop longue. Notre intention n'est donc pas de le généraliser". Pour infos, Ségolène Royal a réagi aux propos de Nicolas Sarkozy sur les contrats de travail. "Sa proposition de calquer le contrat de travail sur le CNE est grave. Il s'apprête à démanteler le code du travail et à faire en sorte que désormais tous les Français puissent être licenciés pendant deux ans sans justification et sans motif. Ce n'est pas ma conception des choses.
Nicolas Sarkozy réformerait le droit de grève dans les services publics, les universités et les administrations s'il est élu à l'Elysée. C'est sans doute l'atteinte la plus grave à la démocratie qu'il nous propose sans rougir. Il imposerait un vote dans les administrations et la grève ne pourrait être poursuivis que si elle obtient la majorité des suffrages. Quand on connait la difficulté à mobiliser les gens pour la grève (en effet, même un jour de grève c'est une perte de salaire très importante), on ne peut pas accepter ce genre de proposition. C'est la fin du droit syndicale qui est programmé si il obtient le pouvoir.
Pour les heures supplémentaires, il voudrait que les entreprises soient exonérées de cotisations sociales, et que le salarié ne paye pas d’impôt sur le revenu. Il sera donc beaucoup plus intéressant pour une entreprise de faire travailler plus d'heure un salarié que d'en embaucher un autre. Cette mesure provoquera donc une baisse de la création d'emplois, une baisse des cotisations social et une baisse du temps libre disponible pour le salarié. La baisse des cotisations sociale entrainera un accroissement des "trous" (sécu, retraite, chômage, etc.) et une baisse des prestations associé. A la solidarité proposé par le PS, c'est le chacun pour soi que répond l'UMP.
La sécurité sociale est aussi attaqué. Il souhaite établir une franchise sur les soins (une somme non remboursée) payée par chaque famille. Actuellement, les assurés doivent acquitter notamment un forfait de 1 euro par consultation, 18 euros pour les soins plus lourds et certains médicaments. Cette franchise (indépendante des revenues du patient) entrainera une grande disparité pour l'accès aux soins. Son coût sera accru et la prévention négligée. En France, 3% des dépenses de santé sont consacrés à la prévention, contre 97% au curatif : l'adage si juste "mieux vaut prévenir que guérir" est donc loin d'être une réalité et ne risque pas de le devenir avec sarkozy.
Le candidat UMP propose la création d'une nouvelle branche de la Sécurité sociale pour répondre au vieillissement de la population et au défi de la dépendance. Seul hic : le financement! L'argent pourrait provenir, selon M. Bertrand, "notamment de l'élargissement de l'assiette sur la consommation, avec un examen attentif de ce qui se fait en Allemagne". Au 1er janvier 2007, le gouvernement allemand a fait passer le taux de TVA normal de 16 % à 19 %. C'est donc l'impôt le moins juste, celui que tout le monde paye qui serait augmenté : la TVA.Sarkozy propose de "rendre 68 milliards d'euros aux Français", certes mais pas à tous! Baisse de l'ISF, de l'impôt sur le revenu (pour les plus riches) est prévue. Mais la compensation (et oui on est déjà bien endetté alors on ne peut pas baisser indéfiniment les revenues de l'état) sera payé par tout le monde.
Un programme injuste et inefficace nous est donc proposé par Sarkozy. Plus d'impôts mais moins bien répartis, moins de créations d'emplois, remise en cause du droit de grève et mise en péril de la sécurité social. En somme : l'ultra-libéralisme à l'état pure!!!